DENIS LECOQ

"L'escale de Langevin"

Exposition du 3 octobre au 18 octobre 2014.

Vernissage le 3 octobre de 18 à 21h!

"Réintégrer cet univers après avoir vu la fin équivaudrait à dire que Jules sortirait du trou noir avant d'y être entré, ce qui est absurde. Parce qu'il a dépassé le temps du monde extérieur, Jules est condamné à rester dans le trou noir et à périr."

Trinh Xuan Thuan à propos du paradoxe des Jumeaux de Langevin étendu à la théorie des trous noirs.

La Mélodie Secrète

C’est un travail d’écriture métaphorique à niveaux de lecture multiples qui est proposé: les techniques photographiques, scéniques et éditoriale en sont les outils de langage.

Sur scène un cube blanc de 50cm de côté, servant tantôt de socle, de piédestal ou tout simplement de tabouret, occupe le premier rôle de cette performance circassienne qui n'a jamais eu lieu.

Ce qui est donné à voir pourrait en être une captation plus ou moins fidèle, l'image fixe laissant toujours un doute même infime sur le début, le sens, et la finalité du mouvement. La moindre hésitation sur le sens d'un détail pouvant faire basculer la lecture de l'ensemble.

Il y est donc question de support, de temps et d'un isolement solitaire que nous connaissons tous. 

De ces petites échappées mentales qui nous accompagnent de la première goulée d'air à l'abandon du dernier souffle, exacerbent nos angoisses, érotisent nos projets, nourrissent nos doutes, projettent notre pensée intérieure dans un espace-temps en marge du réel.

Ma pratique de la photographie se situe de la même manière en marge de ma vie professionnelle et sociale, dans une nécessité de détachement total et d'une écriture conditionnée par mes propres limites physiques et techniques, avec lesquelles je peux jouer et troubler les pistes.

C’est du moins une lecture possible, la narration non linéaire multiplie les couches sémantiques et ouvre les possibilités d’interprétation aux sensibilités de chacun : Les rapports de forces diverses qui régissent l’existence? Les rapports identitaires conflictuels entre un alter ego social ou intérieur?

La vie, l’amour, la mort et tout le bazar?

La recette du lapin à la bière?

Ou la vanité même de présenter une perception très personnelle de l’expérience de la solitude et sa place dans l’art.

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